jeudi 25 juin 2015

Odaiba - Gundam

Je suis une fangirl. Ça fait plus de dix ans que ça dure, et ce n'est pas quelque chose qui va changer. Je m'investis beaucoup lorsque j'aime un livre, une série ou un film. BEAUCOUP. Et il y a toujours un élément déclencheur dans la vie d'une fangirl. Une oeuvre en particulier qui vous fait plonger dans les méandres d'internet pour découvrir l'existence des fanarts, des fanfics et des débats entre fans. Je me souviens très bien de cet élément déclencheur.



J'étais au lycée, et j'y ai découvert Gundam Wing. Je venais de quitter l'univers rose et choupinou de Card Captor Sakura, c'est donc tout naturellement que je me suis retrouvée complètement accro à une histoire de robots géants, complots politiques et un casting tellement masculin qu'il était impossible de ne pas tomber dans le yaoi. La transition a été brutale. Sans compter que j'ai fait mon entrée dans les fandoms complètement à l'envers. Une de mes amies m'a parler de fanfictions, et j'ai commencé à en lire sur cette fameuse série dont elle était fan : s'en était fini de ma santé mentale. Une fois que vous posez le pied sur la dangereuse route des fandoms, il n'y a aucun retour possible. Bref, j'ai passé une bonne partie de mon année du bac avec les G-boys, comme nous les appelions affectueusement. Duo Maxwell restera à jamais mon grand amour.  Mais vous vous demandez sans doute pourquoi je vous ennuie avec cette plongée dans les recoins obscurs de mon adolescence.
 Croyez moi, c'était plus ou moins nécessaire pour comprendre quelles émotions ont pu me traverser lorsque je me suis retrouvée face au Gundam taille réelle qui veille sur Tokyo. Bien qu'il ressemble fortement à Wing, ce n'est pas de l'un des robots de ma série fétiche de l'époque. Il s'agit en fait du tout premier Gundam de la toute première série de 1979.


Deux choses se sont passées lors de cette rencontre émouvante.
Tout d'abord je n'ai pu que rester muette face à cette rencontre entre le monde virtuel et le monde réel. Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion d'admirer un mecha de 15 mètres de haut.
Ensuite je suis redevenue pour quelques instants l'adolescente faisant ses premiers pas dans un monde différent. C'est la première étape qui m'a mené où je suis, et qui a fait de moi la fille un peu déglinguée que je suis aujourd'hui, mais dont je suis fière néanmoins. Parce que j'aime m'investir autant et ressentir les choses plus fortes et les partager avec d'autres fans en ligne. Pleurer pour la mort d'un personnage, chercher des fanfics pour explorer pleinement le côté homo-érotique tellement flagrant (hum) de telle ou telle série, admirer les fanarts des artistes et lire des théories toutes plus folles les unes que les autres. Parce que faire parties des fandoms ça vous amène à participer à des conventions, à rencontrer des tonnes de gens passionnants, à aller acheter le tome 7 d'Harry Potter à Londres alors que vous n'avez jamais quitté la France par vous-même ou vous sentir euphorique lorsque vous vous retrouvez en train de parler à une de vos actrices préférées face aux lieux de tournage de sa série... Je ne compte plus le nombre d'amis que je me suis fait grâce à ça, et le nombre de trucs incroyables que j'ai vécu depuis mon entrée dans cet univers.


Bref, tout ça m'est passé par la tête lorsque je me suis retrouvée face à ce Gundam géant. Et déjà que c'est le fouillis habituellement à l'intérieur, je vous laisse imaginer ces quelques minutes de confuse fascination.
Je me rends compte que cet article ne vous présente pas vraiment le lieu en lui-même, mais il y a bonne raison à ça. Je n'ai pas eu l'occasion de visiter pleinement les lieux parce que je n'étais pas toute seule ce jour là. Je ferai donc sans doute un article plus approfondi après une deuxième visite, mais j'avais envie de vous faire partager ce grand moment d'émotion !
(La vache je devrais toujours écouter Dies Irae Solti de Verdi lorsque j'écris un article ! Mes doigts volent sur le clavier !)

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