Il y a de très nombreux concepts absolument fascinants au Japon. Ce soir, j'ai eu l'occasion de tester l'un d'entre eux : j'ai mangé à Zauo, où l'on pêche le poisson que l'on souhaite manger. Je vous laisse imaginer la fraîcheur des sashimi !
Le restaurant lui-même est surprenant. Car pour pêcher son repas, il faut de l'eau et des poissons vivants. De préférence. Et rien ne crie plus "pêche" qu'une barque un dimanche matin. Bon, pour l'ambiance dimanche matin on repassera, mais la partie centrale du restaurant, entourée de la "rivière" a été fait de telle sorte qu'il ressemble à barque géante. Une fois installé à votre table, vous avez plusieurs choix : commander directement, aller pêcher, ou un mélange des deux (parce qu'il est un peu dur d'aller pêcher de la soupe miso). On vous remet ensuite votre canne à pêche, quelques appâts, et vous n'avez plus qu'à vous imaginer avec des bottes de pluie et un imperméable. Ou, si c'est encore la saison des pluies, simplement aller chercher votre dîner avec vos bottes de pluie (à talons hauts) et votre imperméable (d'une couleur pastel fashion). Dans la rivière se trouve le poisson de base, le maquereau, et sur le côté, dans des paniers métalliques immergés, d'autres variétés plus chères et des fruits de mer. Notamment un étrange coquillage que j’appellerai le pénis de Poséidon, parce que je suis une personne distinguée.
Après quelques minutes d'attente, ça y est, ça mord ! Comme vous êtes extrêmement doué à la pêche, vous récupérez votre prise sans encombre. Après que l'un des serveurs vous ait fait une petite danse de la victoire à base de clappements de mains (véridique), vous choisissez comment vous souhaitez déguster votre proie. Sashimi, sushi, au grill, à la vapeur... Même en shabu shabu !! J'aime le shabu shabu. Encore mieux, vous pouvez choisir deux préparations différentes pour le même poisson ! Et oh boy le poisson. On peut difficilement faire plus frais à moins de le manger Gollum style, encore vivant. Et la présentation est très bonne également : vous pouvez avoir un tête à tête avec votre poisson pendant que vous le dévorez. Une expérience très Hannibal Lecter, le cannibalisme en moins !
En résumé, une expérience que je recommencerai avec plaisir, surtout que je n'ai pas eu l'occasion de tester ce fameux pénis de Poséidon. Et si vous vous demandez de quoi je parle et vous inquiétez pour ma santé mentale, je vous laisse juger par vous même avec cette photo !
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