lundi 9 mars 2015

Washington

Après mon long mais trop court séjour à New York, je me suis dirigée vers Washington D.C. Tout comme pour mon Boston-New York, la météo a décidé de saluer mon départ par une tempête de neige, et Megabus par une annulation. Greyhound se sentant plus aventureux, il a tout de même tenté la traversée du blizzard, et moi avec. Mais un peu inquiète de l'état des routes, je n'ai pas vraiment dormi de la nuit. Peu importe, mon corps a décidé d'être brave les lendemains de nuits en bus, et a affronté vaillamment la journée après quelques pancakes macdo. J'ai depuis goûté de vrais pancakes, et j'ignore comment j'ai un jour pu avaler ça, mais c'est une autre histoire !



Washington un lendemain de tempête de neige, c'est un peu Venise. La comparaison vous semble sans doute étonnante, et pourtant ! La température y est supérieur à zéro, et vous savez ce qui arrive à la neige dans ce genre de situations ? Elle fond ! Et la neige qui fond après une tempête, ça transforme les routes en canaux ! Vous auriez sans doute aimé voir ça : moi, toujours vêtue de mon manteau géant, avec mon sac à bandoulière d'un côté et mon sac de voyage sur le dos, en train de sauter d'îlot en îlot pour éviter les flaques gigantesques qui parsemaient la route.

D'ailleurs, tant qu'on est sur le gigantisme des flaques de Washington, autant étendre le terme : tout ce qui se trouve dans cette ville est gigantesque. Tu veux une route ? Voilà une quatre voies ! Un musée ? Pourquoi on ne mettrait pas une dizaine d'avions dedans ? Une obélisque ? Ridiculisons celle de Paris en multipliant la hauteur par 7 ! Ça sent le sérieux complexe messieurs.



La première chose qui frappe à Washington, c'est à quel point l'ambiance de la ville change. On appelle New York la ville qui ne dort jamais, et c'est vrai. Washington un dimanche par contre, on a presque peur d'y faire du bruit. Je commence dès mon arrivée par visiter les musées. Je ne veux pas perdre du temps à aller à l'auberge pour déposer mon sac, et je le laisse donc au Hirshhorn Museum avant de partir explorer le National Mall, grande place autour de laquelle se trouvent tous les musées, avec d'un côté le Capitole (my hunger games senses are tingling) et de l'autre tous les monuments commémoratifs. Lincoln observant tout ça du haut de son fauteuil. Et cette journée est plutôt représentative de mes quatre jours dans la ville. Je me lève, je vais dans les musées, puis je rentre, je bosse sur les documents récupérés et sur mes notes, puis je me couche, et rebelote. Le tout ponctué de rencontres à l'auberge et dans les musées, avec des discussions fascinantes sur le féminisme, les voyages... Ou bien plus superficielles quand on commente la cérémonie des Oscars en mangeant des ramens.



Parmi les anecdotes de mon séjour...
  • Je me suis fait sauvagement attaquer par un écureuil qui avait décidé que ma pomme lui appartenait. Comment les créatures Disney de Central Park se sont transformées en monstres sanguinaires, je n'en ai pas la moindre idée. Toujours est-il que la sale bête a bondi et a réussi à me griffer jusqu'au sang ! L'attaque était d'une telle violence que j'en viens à me demander si ce n'est pas un nouveau système de protection de la Déclaration d'Indépendance.
  • J'ai eu l'opportunité de visiter le gros labo du Smithsonian situé à l'extérieur de la ville, et je ne m'en remets toujours pas.
  • J'ai visité un ancien temple maçonnique aujourd'hui musée en l'honneur des femmes artistes. Sachant que ces temples étaient interdits aux femmes, j'ai apprécié le pied de nez !
  • Je me suis transformée en espionne durant une après-midi et j'ai rampé dans un vrai faux conduit de canalisation avant de poser à côté de la voiture de James Bond. J'ai huit ans d'âge mental et j'assume.
  • J'ai eu peur de mon ombre au mémorial de M.L. King où je me suis retrouvée toute seule alors que la nuit commençait à tomber, mais j'assume beaucoup moins.
  • Je suis de nouveau tombée par hasard sur une Madeleine de De La Tour, et comme au Met, je suis restée béate d'admiration devant la maîtrise du clair obscur du peintre. Et puis j'ai vu un Turner. Du coup j'ai postulé à leur programme de volontariat pour traduire leur application qui offre une visite guidée sur smartphone.




 Au final pour moi Washington ça a été 12 musées en 4 jours et je n'ai presque rien vu de la ville à part les classiques endroits à touristes. Mais j'ai aussi vu le QG du FBI, alors j'ai quand même eu mon moment geek !

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