mardi 31 mars 2015

JTPV - être piéton aux USA

Traverser la rue aux USA ? C'est presque une aventure à part entière. Sérieusement. Vous repensez à votre testament, vous espérez que vous avez dissimulé tous les objets compromettants dans votre chambre et que vous n'avez pas de chaussettes (ou autre) trouées !
Ok, j'exagère un peu. Et puis la situation est différente dans chaque ville. Mais d'une manière générale, le constat est là : l'américain moyen n'aime pas le piéton. L'américain moyen aime parader du point A au point B dans un véhicule motorisé, de préférence gigantesque. C'est d'ailleurs une des rares choses dont le cinéma n'a pas augmenté la taille (et là je me retiens très fort).


Vous vous demandez sans doute par quelle étude scientifique et grâce à quel sondage de l'INSEE j'en ai déduit cette conclusion. Voici donc une liste de mes observations, basée sur des réflexions sérieuses et intenses (comprendre : insultes à la fois en français et en anglais et maugréations diverses dans ma barbe).
  • Avant de réellement commencer, petit rappel : la route américaine moyenne est une deux fois deux voies, et on a parfois l'impression qu'ils oublient qu'ils ne sont pas sur l'autoroute.
  • Dernière petite note avant de commencer, ce sont des observations que j'ai faite à partir du Texas, pas avant. Ça concerne donc, pour moi : Houston, Albuquerque, Las Vegas et Los Angeles, parce que les rues sont toutes choupi à Santa Fe donc ça compte pas.
  • Première observation, enfin ! Dans certaines villes, il n'y a pas de feu pour les piétons. Il faut donc se fier à ceux des voitures, en espérant qu'on ne se plante pas et qu'on ne finisse pas en crêpe. Il se trouve d'ailleurs que les américains adorent les crêpes, mais c'est une autre histoire.
  • Parfois il n'y a pas de feu pour les voitures aux croisements. Le seul indice indiquant qu'on peut traverser est une baisse du niveau du trottoir faisant face à cette dangereuse quatre voies et son air menaçant. Et là ? On sert les fesses si on a la flemme de marcher jusqu'au feu suivant qui est à 200m, parce qu'on est à Albuquerque, qu'il fait 40°C et qu'on a toutes nos affaires sur le dos.
  • Autre indice, le fait qu'il faut parfois attendre presque 5mn avant que le feu ne passe au vert, parce que les voitures défilent en permanence, et que quand ça passe au vert pour toi, c'est déjà passé au vert plusieurs fois pour la même file de voiture. Je pense à toi, Los Angeles !
  • D'ailleurs en parlant de Los Angeles, faites très attention si comme moi et ma nouvelle pote japonaise vous avez l'audace d'aller au Getty à pied plutôt que d'attendre et de prendre un deuxième bus pour marcher le dernier kilomètre jusqu'au musée ! Le trottoir cesse d'exister au milieu du parcours. On est au bord d'une énorme deux fois deux voies, seul chemin possible, les voitures roulent extrêmement vite sur cette portion aux limites de la ville, et les autorités ont décidé que c'était l'endroit idéal pour se débarrasser de cette vermine que sont les piétons. Et en plus ils vont au musée et pas au cinéma ! A Los Angeles ! Non vraiment, ils l'ont cherché !

Il y a sans doute d'autres petits détails que j'ai oublié. Pour le moment San Francisco semble plutôt pedestrian friendly, si on occulte le fait que les rues de la ville ont plus ou moins l'apparence de montagnes russes. Je n'ai pas encore vu de looping, mais ça ne m'étonnerait pas tant que ça !
Quoi qu'il en soit, je recommande vivement les rues américaines comme terrain d'entraînement pour les futurs toréadors !

1 commentaire:

  1. C'est un peu la même en Angleterre, même dans les petites villes. En fait là bas, contrairement à la France, les piétons ne sont abdsolument pas prioritaires, donc si tu te fais écraser en dehors d'un feu... bah c'est dommage ! Du coup au début en tant que Français qui traverse n'importe où au début tu fais pas trop gaffe mais quand tu manques de te faire écraser 2 ou 3 fois, tu comprends vite la leçon ! :)

    RépondreSupprimer